La gestion différenciée est un mode d'entretien plus proche de la diversité des écosystèmes naturels, qui a pour principe de différencier l'entretien en fonction de la situation de l'espace vert, de son usage et de ses potentialités. Ce mode de gestion assure un équilibre entre la protection des ressources naturelles (via la limitation de l'emploi de produits phytosanitaires) et la conservation ou l'enrichissement de la biodiversité.
La collectivité s'est engagée dans une démarche de fauchage. Des agriculteurs de la commune et des communes voisines s’engagent à faucher les terrains pour se servir par la suite du foin amassé. Le fauchage permet d’aider la pousse de nouvelles plantes, des essences de plantes disparues à cause du fauchage intensif peuvent ainsi réapparaître.
10,2 hectares sont concernés en 2015.
Depuis 2014, le service des espaces verts de la Ville n’utilise plus aucun produit phytosanitaire, pas même au stade ou au cimetière. La Ville a fait l’acquisition d’un désherbeur thermique, qui pulvérise de l’eau à haute température pour brûler les végétaux.
Le passage au zéro phytosanitaire, entériné par la signature d’une charte signée en 2012, se traduit par un recours au désherbage manuel ou mécanique. La Ville préserve ainsi la biodiversité et la santé des habitants, comme de ses jardiniers.
Cette politique implique d’autres changements dans les méthodes de travail des services, comme la modification de l’arrosage des massifs, des choix de plantes moins consommatrices d’eau, ou la gestion différenciée au parc de la Filée ou au quartier des Vignes.
Laisser la végétation se développer permet de multiplier les espèces floristiques mais aussi faunistiques. La diversité des végétaux constitue également une zone de refuge pour de nombreux animaux, comme certains papillons (demi-deuil) qui se nourrissent d'un seul type de plante, ou d'oiseaux qui ne mangent que certains insectes. Ces mêmes insectes se nourrissent de larves et de champignons qui se trouvent sur les arbres ou les arbustes. Cela a pour avantage de ne pas utiliser de pesticides et de rendre l'arbre moins vulnérable et plus robuste face au climat.
Laisser pousser les ajoncs, les iris ou les renoncules dans l'étang, a pour effet de filtrer et de purifier l'eau naturellement, de stabiliser les berges. Cela permet également d'avoir un développement plus important d'insectes aquatiques qui attireront des batraciens et des poissons.
Les branches basses des arbres sont coupées, ramassées et mises sur le côté, notamment au Parc de la Filée, toujours dans le but de favoriser l'habitat de la faune et la flore.
Permettre à la nature de reprendre ses droits n'a pas nécessairement pour conséquence d'interdire l'accès des espaces aux promeneurs. La Ville a toujours pour objectif d'accueillir ses habitants pour les loisirs familiaux, la pêche, les manifestations sportives et festives. Ainsi, le type de fauchage, de tonte ou de broyage et leur régularité varieront d'un espace à l'autre à l'intérieur du parc, en fonction de leur destination.
La gestion différenciée répond aux impératifs du développement durable : elle prend en compte des enjeux environnementaux par la préservation et le développement de la biodiversité et la limitation des pollutions ; elle répond à des enjeux sociaux par la sensibilisation des habitants à la gestion de l'environnement et à des enjeux culturels par la mise en valeur des paysages communaux.
Enfin, elle s'intègre dans les enjeux économiques grâce à la meilleure répartition des charges d'entretien des espaces verts qui permettent la maîtrise des temps de travaux, l'adaptation des matériels (faucheuses, broyeuses) et l'optimisation des moyens humains, matériels et financiers.
Près de 45 nichoirs à oiseaux sont installés dans les différents espaces verts de la commune, pour accueillir plus de 7 variétés d'oiseaux, grâce aux différents diamètres de trous d'envol.
Au parc de la Filée, 26 nichoirs accueillent des mésanges, moineaux, étourneaux, sansonnets et chouettes chevêches.
Au parc Hippolyte Derouet, 11 nichoirs ont été installés, 8 à l'ancien stade de football, et 5 dans le bois de Bellevue.
Entre 2012 et 2014, l’association Bretagne vivante a engagé, en collaboration avec la Ville, un inventaire de la faune et de la flore sur le Parc de la Filée, afin de mettre en place et d’évaluer des actions de gestion différenciée.
Les agents des espaces verts de la Ville ont participé à une formation sur site avec l’association Bretagne vivante concernant la gestion du Parc de la Filée et la préservation de la biodiversité. Bretagne vivante a pu livrer des préconisations de gestion différenciée sur les prairies et les rives de l’étang, avec des fauches et des tontes adaptées à chaque milieu : des zones entretenues pour l’accès du public et des espaces étudiés pour favoriser le développement de la biodiversité. L'association a également réalisé une cartographie du Parc, recensant les espèces.
156 espèces de plantes ont été observées, un résultat remarquable pour un site autant fréquenté par du public. Parmi les préconisations de Bretagne vivante, on peut citer le maintien de la fauche des prairies une fois par an grâce au partenariat avec des agriculteurs, le maintien d’une bande non tondue de deux mètres le long des berges pour laisser se développer la végétation hydrophile, ne pas faucher tous les ans le long des haies.
Une des actions de l’Agenda 21 de la Ville incite à favoriser les économies d’eau et la protection des ressources naturelles en eau.
Progressivement, le choix des plantes s’oriente vers les plantes vivaces. En effet, elles ont besoin de moins d’eau et s’adaptent facilement au climat.
Fabriqué à partir de copeaux de bois (coque de cacao, peuplier, etc.) le paillage est utilisé par le service des espaces verts depuis 2006. Il permet de maintenir l'humidité et de réduire l'arrosage. Il engendre également la diminution d’utilisation de pesticides, tout en limitant le désherbage.
Environ 150m³ de paillage (fibre peuplier) sont utilisés chaque année, et environ 20 000 litres de paillage (miscanthus, chanvre, cacao, paille compressée en granules) sur massifs annuels.
Des récupérateurs d’eau ont été installés dans les deux écoles publiques de la commune.
A l'école de la Tilleulière, la cuve enterrée peut contenir 5000 litres. Cette eau sert principalement au service espaces verts pour l'arrosage des massifs et des jardinières de la ville.
L’école du Clos du Moulin s’est vue équipée d’un récupérateur d’eau à l’occasion de la semaine du développement durable 2010. La cuve peut contenir 150 litres.